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Exposition Manouchian

Centre culturel de Vitry

Ci-dessous, les les trois textes annexes pour en savoir plus de l'exposition autour de la Panthéonisation et de la vie de Missak et Mélinée Manouchian.

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Missak Manouchian

Missak Manouchian ou Michel Manouchian nait le 1er septembre 1906 à ADIYAMAN (région  de Dyarbakir dans le sud est de la Turquie) et meurt fusillé le 21 février 1944 à la forteresse du mont Valérien dans les hauts de Seine. Il était devenu un membre de premier plan de la résistance intérieure française au sein des FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans - Main-d’Oeuvre Immigrée) de la région parisienne et était notamment un orphelin du génocide des arméniens perpétré par la Turquie. Il fut successivement poète, homme politique, traducteur, résistant, journaliste, syndicaliste, et ouvrier tourneur.

Enfant d’une famille de paysans arméniens catholiques, de la ville ottomane d’Adiyaman. Il a neuf ans en 1915, au début du génocide arménien, quand son père Kervok est tué, Malade, sa mère Vardouhi Kassian meurt quelques temps après son mari. Missak et son frère Garabed sont sauvés par une famille kurde qui les recueille. A la fin de la première guerre, il est pris en charge par la communauté arménienne et transféré avec son frère dans un orphelinat dans la région de jouhnieh au Liban, puis transféré à Beyrouth. C’est dans cet orphelinat qu’il devient amoureux de la poésie française.

A son arrivée en France il rejoint les organisations arméniennes progressistes notamment la section française du Comité de secours pour l’Arménie (HOC), organisation arménienne liée au komintern. Il adhère au P.C.F. en 1934 en s’engageant dans le mouvement antifasciste. Il collabore à la revue « zangou » et devient rédacteur en chef de la revue Tchank, revues émanant du HOC, à destination des réfugiés arméniens, pour lesquels il traduit la poésie française qu’il avait adoptée dès sa jeunesse : Apollinaire, Verlaine et Hugo notamment. C’est aussi à cette période qu’il devient cadre de l’internationale communiste puis de l’union populaire franco-arménienne relais de l’organisation Main d’œuvre Immigrée (MOI) de la CGTU auprès des ouvriers arméniens. Il épouse Mélinée en France en 1936, après l’avoir rencontrée en militant au sein du HOC. Mélinée était hébergée chez les AZNAVOURIAN et c’est probablement chez eux qu’elle rencontra Missak. Les parents de Charles AZNAVOUR étaient des sympathisants communistes proches des mouvements progressistes arméniens.

Militant clandestin depuis juin 1940, il est arrêté au lendemain de l’attaque allemande contre l’URSS. Rapidement libéré, il est ensuite versé en février 1943 dans les FTP-MOI de la région parisienne. Alors que les arrestations s’enchaînent, il est choisi en août 1943 pour en être commissaire militaire et est arrêté 3 mois plus tard.

Figure de la résistance armée, il meurt comme il l’écrit à son épouse, « en soldat régulier de l’armée française de la libération » avec 22 de ses camarades.

 

 

Le poème d’Aragon, « Strophes pour se souvenir »

 

Pendant l’Occupation

 

Alors que Manouchian et son groupe avaient une activité entièrement dirigée sur la lutte armée visant les Allemands et les collaborateurs les plus notoires, Aragon dirigeait un important groupement d’intellectuels résistants organisé selon le système dit des “étoiles”. Une étoile était constituée d’un responsable qui dirigeait 4 à 5 personnes (les branches), ce même responsable étant en relation avec un membre d’une autre étoile. Dès lors, en cas d’arrestation, chacun d’eux ne connaissait qu’une seule autre personne du réseau, et non l’ensemble, limitant considérablement l’efficacité de la police.

Aragon était donc à la tête d’un groupement d’écrivains, le Comité National des Ecrivains de la Zone SUD, mais aussi de groupements de professeurs, de magistrats, d’avocats et de médecins. Il a participé au Guide de l’infirmier résistant pour mieux soigner les blessés des maquis. Il a également contribué à fonder les “Lettres Françaises”, mais aussi une autre publication clandestine parallèle : “Les Etoiles”, qui eut en Zone Sud un retentissement aussi important que celles en Zone Nord. Il collabore aux éditions de Minuit et fonde une maison d’édition clandestine : la Bibliothèque Française. Il est sur tous les fronts, menant une intense activité résistante ; se déplaçant, nouant des contacts, s’occupant personnellement de la direction de tous ces groupements.

En même temps, il écrit des recueils de poésie “Les yeux d’Elsa”, “Brocéliande”, “En étrange pays dans mon pays lui-même”, “Le Musée Grévin”, ou encore un roman comme “Aurélien”, et les nouvelles de “Servitude et Grandeur des Français”.

Le poème d’Eluard, « Légion »

 

Pendant l’Occupation

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Éluard rédige de nombreux textes pour soutenir la Résistance et réconforter la population. Poèmes publiés avec les moyens du bord, mais qui sont autant de tracts subversifs, que l’on se passe sous le manteau, que les avions de la Résistance parachutent dans les maquis, et que diffusent le soir les radios clandestines. On se met bientôt à savoir par cœur les strophes de son poème “Liberté”.

Paul Eluard refuse d’écrire dans la NRF dirigée par Drieu La Rochelle qui en fait la grande revue de collaboration intellectuelle. Il lutte contre le régime de Pétain par la poésie qui a toujours été son moyen d’action préférée. Il refuse de quitter la France comme le fait son ami André Breton. il reste en Province où à Paris et répond avec l’imprudence de quelqu’un qui n’a pas encore bien mesuré tous les risques qu’il court avec ses libellés et poèmes qu’il expédie à ses amis par la Poste. Pourtant, le refus qu’il a signifié à Drieu La Rochelle l’a désigné comme un adversaire. Ses poèmes traversent la Manche, sont imprimés en Angleterre et reviennent en France sous la forme de tracts lâchés par les avions anglais. C’est au point que ses amis insistent pour qu’il disparaisse. En 1943, il se réfugie donc en Lozère dans un endroit où les forces de l’ordre de l’époque répugnent à se montrer : l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban du docteur Bonafé, adepte d’une psychiatrie avant-gardiste. Cette réclusion volontaire lui permet d’éviter le pire. Sa poésie de l’époque est en phase avec la dureté des temps, le malheur et la souffrance de tous, et appelle clairement à l’action. il participe aux Editions de Minuit et dirige le recueil “L’Honneur des poètes”, qui rassemble les meilleurs poètes résistants de l’époque.

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